Les nécessités de production et de protection des cultures peuvent vite engendrer des conflits avec le reste du vivant. La présence de grands mammifères m'a contrainte à clôturer une partie du terrain, en ménageant cependant un large passage pour les sangliers, cerfs et chevreuils qui ont ici leurs habitudes. J'invite par ailleurs avec plaisir les renards à vagabonder entre sauges et monardes où ils sont susceptibles de trouver leur content de campagnols. 

Le choix et l'implantation des aromatiques se font dans la même optique. Certaines plantes présentes spontanément sur le terrain, parfaitement adaptées et faisant partie de l'écosystème, comme l’achillée ou l’aspérule, ont été multipliées. Les autres plantes sont selectionnées selon leur capacité à s’adapter au sol et aux conditions climatiques, de façon notamment à réduire les arrosages.

Par ailleurs, les végétaux susceptibles de devenir invasifs se voient refuser automatiquement l'entrée dans le jardin.

Particulièrement attachée à la nature dans toutes ses dimensions et au respect du vivant, j’ai aussi pour objectif de m’inscrire dans une dynamique locale sans perdre de vue la dimension globale. Le jardin est cultivé et les plantes transformées dans cet état d'esprit.